La forêt

La commune de Chéraute est propriétaire de 2 forêts communales qui sont gérées par l’ONF.

L'organisme établis des plans d'aménagements d'une durée de 20 ans. Ceux-ci donnent la ligne conductrice pour l'exploitation de la forêt sur cette durée.

Tous les ans, les travaux à effectuer sont régis parce document.

Il tient compte de beaucoup de paramètres en interaction avec la foret (Topographie et hydrographie, climat, géologie, paysage, accueil, écologie, etc)

Pour la foret de Chéraute, le plan d'aménagement s'étant de 2017 à 2036.

Quelques informations issu de celui-ci

La forêt communale de Chéraute est composée d’un massif principal dit « Bois de Chéraute »

et d’un petit massif, ancienne propriété Marcassuzaa, relevant du régime forestier depuis son

acquisition par la commune en 2004. Cette forêt couvre aujourd’hui une superficie de

477,53 ha. Il s’agit de la surface planimétrée par le Système d’Information Géographique de

l’ONF,

Les altitudes varient de 145 m à 555 m. La forêt emprunte des caractéristiques aux zones de

coteaux et aux zones de piémont. Elle peut être considérée comme une forêt de coteaux

excepté dans sa partie sud et ses rebords ouest et est qui s’apparentent plutôt à une zone

de piémont, avec des pentes plus fortes.

Le hêtre est l’essence prépondérante dans la forêt puisqu’il occupe les 2/3 de la surface.

Il y présente une dynamique particulièrement forte et son pourcentage sur la forêt n’a

cessé d’augmenter depuis près de 150 ans, au détriment du chêne pédonculé. Aujourd’hui ce

dernier ne couvre plus que 14 % de la surface boisée. Il se pose donc le problème de la

disparition à terme du chêne du pays dans la forêt.

 

 

Globalement, les potentialités des sols sont moyennes. Le chêne pédonculé ne peut trouver

des conditions stationnelles optimales que sur les sols les plus fertiles, bien alimentés en eau.

Sur les versants et croupes où le bilan hydrique est insuffisant, il se trouve dans des

conditions écologiques défavorables et présente un risque de dépérissement en cas de

sécheresse printanière ou estivale, et a fortiori face aux changements climatiques. Des

dépérissements importants ont déjà été observés sur cette essence, de même que sur le hêtre, à

partir de 1982 et jusqu’à la fin des années 1990, à la suite d’épisodes de sécheresse. Le chêne

sessile, un autre chêne du pays beaucoup moins exigeant, est l’essence autochtone la mieux

adaptée sur les stations de versant. Mais à l’heure actuelle il ne représente que 2 % de la

surface boisée ; il n’est pas présent dans la forêt à l’âge adulte. Il semble que le hêtre ne

pourra être maintenu en tant qu’essence principale objectif que dans la partie sud de la forêt,

plus haute en altitude et située dans un petit cirque aux versants pentus exposés au nord. Hors

de ce secteur et des stations les plus riches, il conviendra de poursuivre l’enrichissement

des régénérations naturelles par plantations de chêne sessile à faible densité.

Les peuplements de chêne rouge occupent 3 % de la surface. Les plus âgés sont à régénérer

ou sont en cours de régénération.

La forêt présente un excédent de gros bois qui nécessite de poursuivre l’effort de

renouvellement déjà consenti au cours de la période précédente.

 

 

La production ligneuse est la fonction principale de la forêt. Le massif principal est

particulièrement bien desservi, avec de nombreuses places de dépôt ; il a produit sur la

période 2001-2015 un volume moyen annuel de 2 565 m3/an, soit 5,44 m3/ha.an. La

délivrance en affouage de bois de chauffage pour les habitants de la commune revêt un

caractère important.

Le petit massif dispose de quelques pistes mais sa desserte est inadaptée. La création d’un

réseau de pistes efficace et d’une place de dépôt est à prévoir avant toute exploitation.

Globalement sur la forêt, le hêtre et le chêne pédonculé sont de qualité moyenne à bonne. Les

meilleures qualités de hêtre se rencontrent dans la partie sud de la forêt, au canton Ahargopea,

et les plus beaux chênes se trouvent dans la partie occidentale de la forêt.

 La fonction écologique de la forêt présente également un grand intérêt. Les principaux

ruisseaux traversant la forêt, notamment le Lausset et le ruisseau Andere, sont inclus dans une

 

Zone Spéciale de Conservation dénommée « Le gave d’Oloron et marais de Labastide-

Villefranche » qui ne dispose pas de Document d’Objectif (DOCOB) à ce jour. La surface

 

concernée est d’environ 12 ha. En outre, le massif principal est entièrement concerné par une

ZNIEFF de type I (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Faunistique) : « Bois

de Sohüta ».

La forêt recèle des habitats d’intérêt communautaire (dont certains d’intérêt prioritaire) :

habitats des rives des cours d’eau et sources d’eaux dures (tuffeuses) dans la partie haute de la

forêt. Elle abrite des espèces remarquables comme le Pic mar et le Pic noir, le pic epeiche, le pic epeichette,  le Petit rhinolophe (chauve-souris), ainsi que l’Écrevisse à pieds blancsla Lamproie de Planer et la Cordulie à corps fin (libellule) présents au niveau du Lausset.

La prise en compte des enjeux environnementaux nécessite donc de préserver la qualité des

eaux des ruisseaux et les ripisylves (peuplements des berges), et de créer des îlots de vieux

bois en plus de la trame d’arbres à haute valeur biologique conservés lors des martelages.

Concernant la fonction sociale, les bordures des routes et des chemins de randonnée

présentent une sensibilité paysagère plus marquée, de même que quelques secteurs de la

forêt exposés au regard extérieur en vision rapprochée. Le document d’aménagement devra

prendre en considération l’impact paysager de la gestion forestière plus particulièrement sur

les 105 ha concernés.

Par ailleurs, 3 sites archéologiques, des camps de type protohistorique, sont présents à

proximité ou à l’intérieur du périmètre forestier, dont celui de Gaztelaia inscrit monument

historique depuis 1983 avec périmètre de protection.

L’objectif du présent aménagement est essentiellement de renouveler les peuplements à

durée de survie limitée, en considérant le chêne sessile comme essence objectif sur la

majeure partie de la forêt.

Par ailleurs, 3 sites archéologiques, des camps de type protohistorique, sont présents à

proximité ou à l’intérieur du périmètre forestier, dont celui de Gaztelaia inscrit monument

historique depuis 1983 avec périmètre de protection.

L’objectif du présent aménagement est essentiellement de renouveler les peuplements à

durée de survie limitée, en considérant le chêne sessile comme essence objectif sur la

majeure partie de la forêt.